Dis-moi Ô ancien Roi, si tu attend encore
Comme aux merveilleux et plus beaux jours de ta gloire
Du haut de ta colline l'appel de ce cor
Qui sonnait de la vallée pour te voir.

Tu étais si brillant en habit cousu d'or
Que nos filles chantaient et pleuraient pour te voir ;
Elles baisaient ton pied, voulant toucher ton corps
Et la fatuité séculaire du pouvoir.

Genoux en terre devant ta robe fushine
Nous te priions dans une adoration divine ;
Tes mots doux invitaient chaque soir au repos
Et dans nos foyers du vin frais coulait des pots.

Omnipotent et omniprésent dans nos vies
Tu nous disais des mots simples, vrais et sans failles
Et tu faisais des promesses à nos envies ;
Nous répondions « nous te suivrons où que tu ailles ».

Un vent méchant de liberté souffle à présent
Sans prise pour s'arrêter ou stopper le temps.
Alors garde ton sang avant que ce courant
N'emporte toute notre pudeur et va t'en.