Bercée par la lune, blanc disque d'argent,
Et le bleu nuit pourpré de fin de jour d'été,
Aurelie pense haut, sur son doux drap léger,
Tête sur l'oreiller, rêvant à un amant.

Et la lueur du soir entre par le rideau ;
Un fin rayon de nuit se pose sur son front,
Sur ses beaux yeux mi-clos et son petit menton ;
Ses yeux et ses lèvres scintillent comme de l'eau.

Ses lèvres humides ont le rouge écarlate
Des roses de l'été qui fleurissent en hâte,
Espérant que viendra vite un bonheur prochain ;

Ses petites larmes ont un pâle éclat ;
Elles trahissent l'envie qu'ont ces amants là
De s'embrasser l'un l'autre et se serrer enfin.